
Il se nomme Abou l-Haçan 'Ali Ibn Abi Talib Ibni 'Abdi l-Mouttalib Ibni Hachim Ibni 'Abdi Manaf. C'est le cousin paternel du Messager d'Allah. Sa mère est Fatima Bint 'Asad Ibni Hachim.
Il est né dix ans avant que le Prophète ne reçoive la révélation.
Il était, que Allâh l'agrée, mat de peau, ses yeux étaient grands et noirs, avec un beau visage, de taille moyenne, avec un peu de ventre, poilu, la barbe large.

Tabari, nous dit que, voyant toutes les difficultés dans lesquelles Abû-Talib se trouvait à cause de la famine pour entretenir une grande famille, Muhammad se rendit chez `Abbâs, un autre oncle, qui était plus riche, et lui dit : «
Il fut éduqué entre les mains du Prophète et dans sa maison. Il était surnommé «
Il est le premier à être entré en Islam après Khadijah alors qu'il était jeune.
'Ali a fait ce récit : Quand le verset : «
Personne n'accepta l'invitation, et j'ai ('Ali) dit : «
Il a tenu mon cou et leur dit : «
Lorsque le Prophète fit l'Hégire de La Mecque à Médine, il ordonna à 'Ali de passer la nuit dans son lit, de rester là-bas trois jours pour rendre à leurs propriétaires les dépots confiés au Prophète et de le rejoindre ensuite à Médine. Il émigra de La Mecque à Médine à pied.

'Ali , le fils d'Abou Tâlib, rassembla alors son courage et vint demander sa main au Prophète. En présence du Prophète pourtant, il se laissa intimider et perdit sa langue. Il ne quitta pas le sol des yeux et ne put dire un mot.
Le Prophète lui demanda alors : «
'Ali ne pouvait toujours pas parler alors le Prophète suggéra : «
"Oui" répondit 'Ali
Selon ce qu'on rapporte, le Prophète dit simplement : «
On rapporte aussi que le Prophète approuva et demanda à 'Ali s'il avait quelque chose à donner en dot. 'Ali répondit que non. Le Prophète lui rappela qu'il avait un bouclier qu'il pouvait vendre. Ali vendit le bouclier à 'Othman pour quatre dirhams et pendant qu'il se dépêchait de retourner chez le Prophète pour lui remettre la dot, 'Othman l'arrêta et lui dit : «
Fâtima et 'Ali se marièrent donc probablement au début de l'an 2 de l'Hégire. Elle avait environ 19 ans à ce moment, et 'Ali en avait environ 21.
Le Prophète lui-même dirigea la cérémonie du mariage. Pour le repas de noce, on servit aux invités des dattes, des figues et une mixture de dattes et de beurre gras appelé hais. Un membre dirigeant des Ansars offrit un bélier et d'autres firent des dons de céréales.
Pour son mariage, on rapporte que le Prophète offrit à Fâtima et à 'Ali un lit de bois entrelacé de feuilles de palmes, une couverture de lit en velours, un coussin en cuir rempli de fibres de palmes, une peau de mouton, une marmite, une outre en peau et une meule manuelle pour moudre le grain.
Dans l'humble demeure d'Ali il y avait seulement une peau de mouton en guise de lit. Le matin qui suivit la nuit de noces, le Prophète vint chez 'Ali et toqua à la porte. Barakah sortit et le Prophète lui dit : «
«
Il faisait référence à 'Ali comme son frère seulement parce que faisant partie des musulmans qui se joignirent à la fraternité après l'hègire, le Prophète et 'Ali était donc liés comme des frères.
Le Prophète répéta ce qu'il venait de dire à plus haute voix. 'Ali vint et le Prophète fit une invocation, invoquant les bénédictions d'Allâh sur lui. Puis il demanda Fâtima . Elle arriva se faisant presque toute petite, dans un mélange de respect et de timidité et le Prophète lui dit : «
Il eut d'elle 4 enfants : al Hasan, al hussein, zaynab al kubra, et oum kalthum al kubra.
Il n'épousa aucune autre femme durant la vie de Fâtima (رضي الله عنها), après elle il épousa
- khawla bint ja'far ben qis (il a 1 fils muhammad al akbar)
- layla bint mas'oud (2 fils, 'ubaid allah et abu bakr)
- oum al banin bint hazzam (4 fils, al 'abbas al akbar, 'uthman, ja'far et 'abdullah)
- asma bint 'amis (2 fils yahya et 'awn)
- oum habib bint rabî'a (1 fils 'Omar al akbar et 1 fille rouqayya)
- amamat bint abi l-'as (1 fils muhammad al awsat)
- oum said bint 'ourwa (2 filles oum al hasan et ramlat al kubra)
- muhayyat fille de amri qis (des filles : um hani, maymuna, zeinab asughra, ramla asughra, um kathum as sughra, fatima, umamat, khadija, um al kiram, um salam, um ja'far, jumana, naqisat et une fille qui n'a pas eu de nom)

L'homme qui commença la bataille d'Ouhoud s'appelait Talha bin Abi Talha, un grand guerrier de l'armée d'Abou Soufyân. Il s'engagea dans le champ de bataille et défia les Musulmans à se battre un contre un. Le défi fut accepté par 'Ali et en moins de deux le corps inerte de Talha gisait sur le sol. L'étendard fut pris par deux de ses frères, mais les deux furent abattus par les flèches des Musulmans.
Neuf Mecquois prirent l'étendard, l'un après l'autre, mais chacun d'eux fut envoyé en enfer par 'Ali. Ensuite, une soldat Ethiopien du nom de Sawaab s'avança sur le champ. Il avait un visage effrayant et en le voyant aucun Musulman n'osa avancer. Cet homme fut tué par 'Ali d'un seul coup.

Selon Abou hourayra, le Messager d'Allâh a dit le jour de la bataille de Khaydar : «
«
'Ali se mit en marche puis s'arrêta un moment sans se retourner et cria : «
Il dit : «

Après le départ du Prophète, les Hypocrites, s'évertuèrent à se moquer de 'Ali en lui disant que le messager d'Allâh l'avait laissé derrière lui pour porter son fardeau. Voulant se démontrer que les Hypocrites disaient là des mensonges, 'Ali décida d'aller voir le Prophète. Lorsqu'il rejoignit ce dernier à Jaraf, il lui expliqua la raison de sa venue et la moquerie des Hypocrites.
Le Prophète lui dit : «
Après cette explication, 'Ali retourna à Médine et le Prophète se dirigea vers Taboûk qui se trouvait à une distance de dix étapes de Damas et de Médine à la fois, et sur la frontière de l'Empire romain de l'époque.

En revenant de Tabouk, le Prophète pensa au pélerinage. Puis il dit : «
Il envoya Abou Bakr à la Mecque et le fit suivre de 'Ali avec pour mission d'interdire désormais le pèlerinage aux polythéistes, et de leur accorder un délai de quatre mois pour se convertir, au bout duquel, la guerre serait déclarée entre eux et les Musulmans, s'ils ne se convertissaient pas.
Il est rapporté que 'Ali récita aux Polythéistes des versets de la sourate «
Dans son pèlerinage d'adieu, et en la présence de plus de cent mille pèlerins au lieu dit de Ghadir Khum, le Messager d'Allâh a déclaré : «
Les gens ont pleuré et ont répondu : «
Alors le Prophète a levé la main de 'Ali et a dit : «
Sa'd Ibn Ibrahim Ibn 'Abdirrahmân Ibn 'Awf rapporte : 'Abdarrahmân Ibn 'Awf était avec 'Omar Ibn Alkhattab quand Mouhammad Ibn Maslèma cassa le sabre de Zoubayr Ibn Al-'Awwâm, qu'Allâh l'agrée. Puis Abou Bakr As-Siddiq se leva, sermonna les musulmans et s'excusa auprès d'eux en disant : «
Les mouhajirins acceptèrent ses paroles et ses excuses. 'Ali et Zoubayr, qu'Allâh les agrée, déclarèrent : «
Souwèyd Ibn Rafla rapporte : Abou Soufyân entra auprès de 'Ali et 'Abbâs, qu'Allâh les agrée, et dit : «
'Ali répondit : «
Morra Attayyib rapporte : Abou Soufyân Ibn Harb vint chez 'Ali Ibn Abou Talib et dit : «
'Ali répliqua : «
'Ali répond à Abou Bakr : «
Aïcha raconte : mon père partit sur sa monture en brandissant son sabre vers Dhoul Qasça. 'Ali Ibn Abou Talib vint et attrapa les rênes de sa monture en disant : «

Lorsque 'Othman Ibn 'Affan, que Allâh l'agrée, fut assassiné, Talha, Az-Zoubayr et la plupart des Emigrants (Al-Mouhajiroun) et des Partisans (Al-Ansar) se réunirent et vinrent auprès de 'Ali lui prêter serment. Le premier à lui prêter serment fut Talha, puis Az-Zoubayr et le reste des gens, et il fit après le serment un discours pour les gens, les conseilla, puis rentra chez lui. Ceci eut lieu le jeudi, cinq jours avant la fin de dhou l-hijjah, la trente-cinquième année de l'Hégire.
La discorde va naître de la divergence quant à l'attitude à adopter face aux meurtriers de 'Othmân. C'est un droit des parents de la victime que de réclamer aux autorités que les meurtriers de leur parent soient jugés et exécutés. Malheureusement Alî n'a pour le moment pas les moyens de juger les insurgés et de leur appliquer le talion. En effet, il sent bien qu'appliquer le talion en pareilles circonstances risque de provoquer un embrasement généralisé; il pense donc laisser les choses se calmer et juger plus tard les meurtriers (Fath Al-Bâri 13/107)
Quelques mois passent ainsi. C'est cette absence d'application du talion qui va être mal interprétée par d'illustres personnages : Aïcha, Talha, Az-Zoubayr, Mu'âwiya, Amr Ibn al-As, lesquels vont d'autant plus se méprendre sur les intentions de Alî du fait que les insurgés lui ont massivement fait allégeance, le soutiennent et évoluent dans son entourage.

Dans la ville de La Mecque, où ils se sont rendus, Talha et Az-Zoubayr vont rencontrer Aïcha, qui y était allée pour le pèlerinage. Ils ne comprennent pas les intentions de Alî et - en toute bonne foi - croient que c'est parce que les insurgés le soutiennent qu'il refuse de leur appliquer le talion. A la tête de tout un groupe, ils partent donc de La Mecque pour l'Irak - pour la ville de Bassora précisément -, pensant y appeler les gens à soutenir leur demande de l'application du talion. (Fath Al-Bâri 12/354, 13/71).
Quand il apprend la nouvelle du départ de ces trois personnages pour l'Irak, 'Ali craint que cela soit le point de départ d'une division de la communauté. (Fath Al-Bâri 13/72)
Alî décide alors, avec l'objectif de clarifier les choses, d'aller, à la tête lui aussi d'un groupe, trouver les trois compagnons partis pour Bassora. Son fils Al-Hassan l'implore de ne pas quitter Médine et d'attendre que les choses se calment d'elles-mêmes (Ibn al-Athîr), mais Alî part quand même; Al-Hassan n'aura d'autre choix que celui de se joindre à son père à coeur défendant.
Si les deux groupes sont sortis avec des effectifs, nul n'a l'intention d'en découdre avec l'autre : Kulayb al-jarmî raconte que les gens de 'Ali disaient : «
Abou Mûssa al-Ach'arî - qui était gouverneur de la ville de Kufa avant l'accession de 'Alî au poste de calife, et que 'Alî a gardé à ce poste - pense pour sa part que la situation est délicate et, bien que 'Ali lui demande de mobiliser des gens de Kufa pour venir grossir ses effectifs, il n'est pas décidé à le faire. 'Ali respecte son choix et envoie alors à Kufa son fils al-Hassan ainsi que 'Ammâr Ibn Yâssir pour mobiliser des gens. (Fath Al-Bâri 13/73).
face à face, Alî parle en aparté avec Az-Zoubayr et lui demande : N'avais-tu pas entendu le Prophète dire, alors que tu pliais ma main : «
«
Il quitte alors les lieux et prend le chemin de Médine (Fath Al-Bâri 6/276).
La situation est en bonne voie d'être résolue pacifiquement. Malheureusement, pendant la nuit, des insurgés parmi les fauteurs de trouble contre 'Othmân, présents dans le camp de 'Alî, attaquent le camp de 'Aïcha. (Fath Al-Bâri 13/72)
Pensant être attaqué par 'Alî, le groupe de 'Aïcha prend les armes pour se défendre. Voyant le groupe de Aïcha l'attaquer sans raison apparente, 'Alî appelle son groupe à prendre à son tour les armes pour se défendre. Et c'est le début de la bataille dite du Chameau (parce que Aïcha sera, au cours du combat, dans un palanquin sur un chameau). La bataille ne dure qu'une journée et se termine en faveur du groupe de Alî. Alî proclame : «
Az-Zoubayr, dont nous avons vu qu'il avait pris le chemin de Médine avant que les combats débutent, a été tué pendant son sommeil par Amr Ibn Jurmûz, un homme qui était dans le groupe de 'Alî, qui avait retrouvé Az-Zoubayr et qui croyait bien faire en l'assassinant; quand Amr Ibn Jurmûz apporte la nouvelle à Alî, celui-ci lui annonce que le Prophète (sur lui la paix) lui avait dit un jour : «
Aïcha est traitée par 'Alî avec tous les égards qui lui sont dus; il demande à Muhammad Ibn Abî Bakr, frère de Aïcha, de la conduire à Médine. Le Prophète lui avait dit un jour : «

Ali exige la reconnaissance immédiate de son autorité califale. Il pense que le calife a le droit de combattre ceux qui, sous forme de groupe constitué, ne reconnaissent pas son autorité, même s'ils ne le combattent pas.
Al-Hassan, fils de Alî, implore de nouveau son père : «
Mais Alî décide de le faire pour établir l'autorité califale sur l'ensemble des terres musulmanes. (Fath Al-Bâri 6/753)
Questionné au sujet de la marche qu'il a ainsi entreprise, avait-elle comme source un dire du Prophète ou un avis personnel, Alî répondra : «
Les deux groupes se font face à Siffîn en dhul-hijja 36. Ils parlementent, essaient de trouver une issue pacifique à la crise. Ils n'y parviennent cependant pas, et en safar 37, c'est le début des combats.
La bataille tourne à la faveur de Alî. Amr Ibn al-As recommande alors à Mu'âwiya d'appeler à un arbitrage sur la base du Coran pour mettre fin au différend qui existe entre eux. Alî, confiant dans le fait qu'il est dans son droit, accepte en disant : «
Il est prévu que, dans le but de cesser de faire couler le sang, deux hommes soient désignés comme arbitres, l'un du groupe de Alî et l'autre de celui de Mu'âwiya, et que leur décision fasse autorité. Muâwiya présente Amr Ibn al-As, tandis que Alî est représenté par Abou Mûssa al-Ash'arî (il avait proposé un autre personnage mais il a dû céder devant l'avis de son groupe). L'arbitrage doit se dérouler en ramadan 37 à Dûmat al-jundul, à Adhruh.
Ceux qui - dans le groupe de Alî - refusent l'arrêt des combats et cet arbitrage quittent, mécontents, ses rangs; cela leur vaudra le nom de «
En ramadan 37, les deux arbitres, Abou Mûssa al-Ash'arî et Amr Ibn al-As, se rencontrent à l'endroit prévu. Al-Mughîra Ibn Shu'ba s'y rend lui aussi. Les deux arbitres envoient appeler Abdullâh Ibn Omar et Abdullâh Ibn az-Zubayr. D'autres personnalités de Quraysh s'y rendent elles aussi. (Abdour-Razzâq)
Retourné à Kufa, il doit faire face à l'insurrection des kharidjites
Ibn Hajar relate comment Alî fait tous les efforts possibles pour montrer aux kharijites qu'ils se trompent, qu'ils reprennent une parole de vérité «
Alî dépêche auprès d'eux Ibn 'Abbâs ; celui-ci leur parle et 20.000 d'entre eux reviennent, pendant que 4.000 persistent dans leur déviance. Alî leur dit alors : «
Les kharijites se réunissent ensuite à Ctésiphon. Alî ne cesse de correspondre avec eux pour leur demander de revenir. Ils refusent et lui demandent de reconnaître d'abord qu'il a, lui, apostasié, et donc de se repentir. Alî continue sa correspondance, mais cette fois ils sont à deux doigts d'assassiner son émissaire. Puis ils prennent comme résolution que tout musulman n'appartenant pas à leur groupe pourra être tué et volé. Et ils se mettent effectivement à tuer ceux qui passent près du lieu où ils se sont établis. C'est seulement alors que Alî part les combattre. Il les écrase à Nehrawân, en l'an 38 (Fath Al-Bâri 12/355-356, 12/369-372)

Il est mort le 21 Ramadhan de l'an 40H, à 60 ans. Il fut tué par la main d'un kharijite (parmi le peu qu'il en restait) dont le nom était 'Abdou r-Rahman Ibn Mouljam Al-Mouradiyy. Son califat dura quatre ans et neuf mois.
Al-Haçan, Al-Houçayn, et Abdoûllah Ibn Ja'far s'occupèrent de son lavage. Al-Haçan dirigea la prière funéraire qu'ils firent pour lui et il fut enterré peu avant l'aube. Certains disent en face de la Qibla de la mosquée de Koufa. Certains disent devant le palais des gouverneurs et d'autres ont dit au Najaf. Mais la vérité est qu'ils ont dissimulé sa tombe honorée par crainte des nuisances de la part des kharijites.
Le Messager d'Allâh disait à 'Ali : «
Le Messager d'Allâh a dit : «
Il a aussi été rapporté que le Messager d'Allâh a dit : «
Le Calife 'Omar, répétait souvent : «
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